Annoncé comme l’un des plus grands espoirs de la défense sénégalaise, Mikayil Faye vit une période compliquée. À seulement 21 ans, celui que l’on voyait comme une future référence en Europe peine à confirmer son immense potentiel.
Formé à l’académie Diambars, le jeune gaucher s’est rapidement imposé comme une pépite. Sa lecture du jeu, son physique impressionnant et sa capacité à relancer l’avaient propulsé au Barça B, où il attirait déjà les regards du monde entier. L’été dernier, il franchit un cap en rejoignant Rennes. Le transfert s’accompagnait de beaucoup d’espoirs, d’une clause de rachat avantageuse pour le Barça (25 M€ + 30 % sur une éventuelle revente) et d’une ambition claire : s’imposer en Ligue 1 avant de viser plus haut.
Mais le rêve a rapidement tourné à la déception. Peu utilisé par Habib Beye, son entraîneur à Rennes, Mikayil Faye a souffert de son manque de régularité et de plusieurs erreurs défensives qui lui ont valu des critiques. Pire encore, il a été sanctionné pour un retard, signe d’une discipline parfois vacillante. Malgré son potentiel énorme, il n’a disputé que 8 petites minutes avec Rennes depuis le début de la saison, sans aucune titularisation. Résultat : début septembre 2025, il est prêté à Cremonese en Serie A pour se relancer.
Malheureusement, le constat est encore plus difficile en Italie. Depuis son arrivée à Cremonese, il n’a pas encore eu la moindre minute de jeu officielle. Trois matchs se sont joués, et à chaque fois, il est resté sur le banc. Pour un joueur censé franchir un palier, cette situation soulève de nombreux doutes.
Son avenir reste pourtant ouvert. Le Barça continue de le surveiller de près grâce à sa clause, et sa valeur marchande se situe encore autour de 6-7 M€. Mais s’il ne parvient pas à inverser la tendance, la progression de ce défenseur annoncé comme un joyau pourrait sérieusement stagner.
À 21 ans, Mikayil Faye reste une promesse, mais le temps presse. Le football est impitoyable, et entre blessures mineures, pression du haut niveau et immaturité, sa trajectoire donne aujourd’hui l’image d’un talent qui peine à s’épanouir. La balle est dans son camp.