La ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a confirmé que deux objectifs majeurs figurent noir sur blanc dans le contrat du sélectionneur national : qualifier le Sénégal pour la Coupe du Monde 2026 et remporter la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. « La qualification au Mondial 2026 fait partie des clauses du contrat du sélectionneur tout comme remporter la CAN. C’est ce qui a été signé et c’est clair », a-t-elle déclaré. En inscrivant ces ambitions dans un cadre contractuel, le gouvernement affiche une volonté de performance maximale et de hisser les Lions de la Teranga au sommet du football africain et mondial.
Si la qualification pour le Mondial paraît réaliste au vu du potentiel de l’équipe, l’exigence de victoire en Coupe d’Afrique soulève toutefois des débats. Dans une compétition imprévisible, la pression contractuelle pourrait devenir un poids pour le staff, fragiliser le projet en cas de revers et pousser à une vision à court terme, au détriment de la formation et du renouvellement de l’effectif. Certains observateurs plaident pour une approche plus flexible, fondée sur des objectifs progressifs comme une place en demi-finale ou en finale, des indicateurs de performance tels que le maintien du Sénégal dans le top 5 africain du classement FIFA, ou encore une meilleure intégration des jeunes joueurs.
L’annonce de Khady Diène Gaye traduit une volonté claire : le Sénégal doit viser la victoire et s’imposer comme une puissance continentale. Mais en transformant cette ambition légitime en obligation contractuelle, l’État prend le risque de transformer le rêve en contrainte et d’ajouter une tension permanente autour du sélectionneur.